La qualité de l’eau de la ressource au robinet

L’eau potable est un des produits alimentaires le plus contrôlé en France. Elle fait l’objet d’une surveillance permanente tout au long de son parcours jusqu’à votre robinet.

L’eau distribuée par Eau de Metz présente une composition qui respecte les normes sanitaires imposées par les pouvoirs publics et contient tous les éléments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme humain (calcium, potassium, magnésium,…). L’eau que vous buvez est par conséquent considérée comme une eau d’excellente qualité !

Une eau mieux que potable

Le Code de la Santé Publique (articles R 1321-1 et suivants) définit les paramètres réglementés, ainsi que les contrôles à réaliser. L’eau ne doit pas contenir de micro-organismes pathogènes (bactéries, virus ou parasites) ou toute autre substance constituant un danger potentiel pour la santé des personnes.

Le Code de la Santé Publique liste en particulier 54 paramètres pour lesquels sont fixées, soit des limites de qualité si des effets sanitaires ont été identifiés, soit des références de qualité, indicatrices du bon fonctionnement des installations de traitement et de distribution d’eau. Les limites de qualité sont établies pour protéger la santé des personnes les plus fragiles.

 

Une surveillance régulière

Le Code de la Santé Publique précise les conditions pour vérifier la conformité de l’eau aux normes de la qualité. Un contrôle est réalisé par un laboratoire agréé par le Ministère de la Santé : le contrôle sanitaire. Les paramètres mesurés et la fréquence des prélèvements sont précisés par un arrêté. Un second contrôle est mis en place par l’exploitant des installations Eau de Metz. C’est la surveillance sanitaire.

Pour les équipes d’Eau de Metz, la surveillance sanitaire concerne le fonctionnement du système de production et de distribution de l’eau, depuis la ressource jusqu’aux robinets du consommateur.

60 analyses par jour en moyenne de la ressource au robinet du consommateur

Le contrôle sanitaire représente 13 874 analyses par an, la surveillance sanitaire 6 921 analyses par an et 1 291 analyses complémentaires effectuées. Ce sont donc 22 000 analyses annuelles soit une moyenne de 60 analyses par jour qui garantissent le suivi régulier de la qualité. L’eau est un des produits alimentaires le plus surveillé.

 

Les composés minéraux

La composition minérale de l’eau est le reflet des terrains qu’elle a traversés. Elle varie selon son origine. Elle peut être modifiée par les traitements de potabilisation.

Le sodium se retrouve dans tous les types d’eaux, souterraines et de surface, à des teneurs variables. C’est un élément vital pour notre organisme : un adulte doit en absorber environ 3 g par jour. Les concentrations moyennes dans l’eau distribuée par le SERM est de l’ordre de 30 mg/l en moyenne (référence de qualité 200 mg/l).

Le potassium joue un rôle dans la transmission de l’influx nerveux chez l’homme. Sa concentration moyenne est de 4 mg/l, en fonction des ressources utilisées par le SERM. Il n’y a plus de valeur réglementaire pour ce paramètre.

Les teneurs en sulfates dans l’eau sont très variables ; elles ne dépassent généralement pas 1 g/l, sauf pour certaines eaux minérales pouvant contenir jusqu’à 1,2 g/l. Les sulfates ne sont pas toxiques, même si, à de fortes doses (1 à 2 g/l), ils peuvent produire un léger effet purgatif. Les concentrations moyennes dans l’eau distribuée sont en moyenne de 57 mg/l. (valeur de référence : 250 mg/l).

Les chlorures sont l’un des minéraux majeurs de notre alimentation. Un adulte doit en ingérer environ 600 mg/j. Même à de fortes concentrations dans l’eau, ils n’ont aucun effet sur la santé. Les teneurs moyennes dans l’eau distribuée sont en moyenne de 44 mg/l (valeur de référence : 250 mg/l).

Le fluor est un élément essentiel pour une dentition saine, un régime équilibré en fluor permettant de limiter les caries dentaires. A l’inverse, en excès, il peut provoquer des altérations dentaires (taches colorées, dents cassantes). Mais ce risque est exclu pour les eaux distribuées par le SERM, dont les concentrations ne dépassent pas 0,15 mg/l en moyenne et restent bien inférieures au seuil réglementaire (limite de qualité de 1,5 mg/l).

 

L’étiquette de votre eau

En 2019, les analyses réalisées donnent :

  • Un taux de conformité microbiologique de 100 %
  • Un taux de conformité physico-chimique de 100 %

 

Valeurs moyennes :

Dureté29° F
Calcium105 mg/L
Magnésium7 mg/L
Sodium31 mg/L
Sulfates57 mg/L
Fluor0,14 mg/L
Nitrates14 mg/L
Potassium4 mg/L
Chlorure44 mg/L

Focus sur les éléments de l’eau

Ce que l’on nomme calcaire est en réalité du calcium. La teneur en calcaire de l’eau définit sa dureté et se mesure en degré français (°F) :

  • Entre 0 et 17 °F : eau agressive à très douce.
  • Entre 18 et 35 °F : eau douce à moyennement dure.
  • Entre 36 et + 45 °F : eau très dure.

 

Les nitrates sont des sels chimiques présents dans le nature. Dans le sol, ils sont indispensables à la croissance des végétaux et animaux. Une présence de nitrates dans les ressources peut être causée par des apports excessifs d’engrais. Le respect de la valeur limite réglementaire dans l’eau du robinet, 50 mg/L, est donc primordial.

Le chlore empêche le développement des bactéries et micro-organismes. Il assure donc la qualité sanitaire de l’eau depuis l’usine de traitement jusqu’à votre robinet.

Le chlore est utilisé à très faibles doses, 0,1 à 0,3 milligrammes par litre d’eau (une goutte pour 1 000 litres d’eau). Il est donc sans risque pour la santé.

L’eau distribuée sur le territoire du SERM ne contient pas de plomb à la sortie de l’usine de production d’eau potable. Les canalisations du réseau public ne sont pas en plomb et les derniers branchements sont éliminés de manière systématique.

Le chlore
Il est utilisé comme désinfectant dans le traitement de l’eau potable. Il joue un rôle prépondérant dans la filière de production, en étape de désinfection finale, en éliminant les germes pathogènes qui pourraient encore s’y trouver. Par ailleurs, durant le transport de l’eau, grâce à son action rémanente, il empêche le développement des bactéries dans les conduites de distribution. Il préserve ainsi la qualité de l’eau, de l’usine de traitement jusqu’au robinet du consommateur.

La dureté
Les valeurs moyennes relevées sur le territoire du SERM se sont situées entre 16°F et 32°F. La dureté de l’eau est liée à la quantité totale de calcium et de magnésium que contient cette eau. Toutes les eaux contiennent du calcium, mais à des concentrations très différentes. Les unes en sont presque dépourvues, d’autres peuvent en être très riches. Les eaux potables sont classées selon leur degré de dureté en fonction de leur concentration en calcium et en magnésium. On trouve des eaux douces ( 15°F, soit moins de 150 mg/l de carbonate de calcium), dures (de 15 à 35°F soit 150 à 350 mg/l de carbonate de calcium) et très dures (35°F soit plus de 350 mg/l de carbonate de calcium). Il n’existe pas de seuil maximal autorisé pour le calcium. Rappelons qu’une eau suffisamment dure fournit une partie de l’apport quotidien en calcium et magnésium indispensable au corps humain. Les seules limitations concernent les problèmes techniques de la distribution et les utilisations ménagères. Les eaux trop douces sont corrosives pour les canalisations et les eaux trop dures laissent des dépôts dans les installations sanitaires et sur les ustensiles.

La turbidité
L’eau distribuée sur le territoire du SERM présente une très faible turbidité. La turbidité est une mesure qui permet de détecter la présence de très fines particules en suspension dans l’eau. Elle est analysée par l’intensité d’un faisceau lumineux diffusé par les matières colloïdales présentes dans l’eau. La valeur réglementaire maximale dans l’eau distribuée est de 2 NFU (Nephelometric Formazine Unit).

Les nitrates
Les teneurs moyennes en nitrates en sortie de l’usine de Moulins-les-Metz sont très inférieures au seuil de 50mg/l fixé par la réglementation. La présence de nitrates, en particulier ceux issus des activités agricoles, est souvent évoquée. Pourtant, les nitrates font partie intégrante du cycle de la vie : tous les organismes vivants, les plantes, les animaux, les hommes en génèrent. Par conséquent, toutes les eaux en contiennent à des quantités variables.

Les pesticides
Les pesticides sont des produits de synthèse, à usage principalement agricole. Leur absorption par l’homme, même à des faibles doses, peut avoir à long terme des effets sur la santé. Aussi la norme sur l’eau potable pour les pesticides, fixée à 0,1 µg/l, est particulièrement rigoureuse.

Le plomb
Contrairement à d’autres métaux comme le fer, le zinc ou le cuivre qui sont indispensables à notre santé, le plomb, largement présent dans l’environnement (air, eau, aliments, peintures anciennes), présente un caractère toxique pour l’homme mais le plomb n’est pas présent dans le réseau public de distribution d’eau.

Le fluor
La température extérieure fixe la norme du fluor. La réglementation sanitaire détermine des teneurs limites qui dépendent de la température de l’air, le principe retenu étant que l’ingestion est plus importante en été qu’en hiver. Ainsi quand la température extérieure varie entre 8 et 12°C, la teneur en fluor ne doit pas excéder 1,5 mg/l. Cette valeur est ramenée à 0,7 mg/l lorsque la température est comprise entre 25 et 30°C. Les valeurs moyennes de fluor relevées en sortie d’usines de production sont très en dessous des normes imposées par la réglementation.

Le contrôle bactériologique
Il vérifie l’absence de germes pathogènes qui pourraient porter atteinte à la santé du consommateur. La méthode d’analyse repose sur la détection de germes tests n’ayant pas de caractère pathogène en eux-mêmes mais pouvant révéler des germes pathogènes. Les germes tests retenus par la réglementation sont Eschérichia coli et les entérocoques. Pour que l’eau soit jugée conforme au plan microbiologique, l’absence de ces germes doit être vérifiée dans un échantillon d’eau de 100 millilitres. Même si leur présence exceptionnelle ne présente pas de risque réel pour la santé, toute anomalie de ce type implique des actions préventives de la part du distributeur d’eau. Si la présence de germes tests est confirmée au cours du contrôle réalisé par le laboratoire indépendant, des investigations plus poussées sont alors décidées sur le réseau public ou sur le réseau domestique.

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